"Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra." Mt. 24,42

1er dimanche de l'Avent de l'année A

La liturgie de ce temps de l’Avent n’est pas uniquement une préparation à la fête de Noël.Seul l’Evangile du 4ème dimanche de l’Avent annonce la naissance de Jésus.
L’Evangile de ce jour porte sur l’attente de son retour final… et les deux prochains Dimanches sur le rôle de Jean Baptiste.
Ces thèmes peuvent sembler disparates.
Pour comprendre l’idée qui guide ces choix, il faut se rappeler que le mot "Avent" signifie "Avènement"… c’est l’attente d’un règne !

Parmi les contemporains de Jésus, beaucoup pensaient que la venue du Messie marquerait la fin des temps.
Ils attendaient un règne triomphal du Roi-Messie qui ne durerait que le temps de vaincre ses ennemis.
Les premiers chrétiens qui étaient nourris des traditions d’Israël, ont pensé, tout naturellement, que l’histoire arrivait à son terme : ils n’envisageaient pas un " temps de l’Eglise " qui se prolonge dans la durée.

L’Avent, c’est le temps de la venue de Dieu… c’est une période où la liturgie nous invite à réaliser que nous vivons un temps de l’histoire de l’univers où Dieu intervient.
Dieu est venu : il s’est rendu présent dans notre histoire.
Et les trois grands moments de cette entrée de Dieu dans notre monde, sont, en inversant la chronologie :

  1. Le retour du Messie au terme de l’histoire… ce qui est (ou en tout cas : devrait être) l’objet de notre espérance et de notre attente. C’est l’Evangile de ce premier Dimanche de l’Avent.
  2. La manifestation du Messie au peuple d’Israël par le ministère de Jean Baptiste (2ème et 3ème dimanches).
  3. Son premier avènement : Noël… la naissance du Fils de Dieu dans le monde des hommes.

La liturgie de l’Avent nous invite à vivre cette attente du Messie en commençant par la perspective de sa venue glorieuse : celle qui marquera pour ses disciples, la pleine possession de l’héritage promis… événement qui sera le terme de l’histoire… non pas seulement sa conclusion, mais l’aboutissement et la raison d’être de notre histoire.
Un des thèmes importants de ce temps de l’Avent est la qualité de notre attente. C’est la question que nous pose l’Evangile de ce jour.
Parmi les premiers disciples, beaucoup vivaient dans l’espérance de ce retour. La prière qui conclut le livre de l’Apocalypse exprime cette attente : "Viens Seigneur Jésus." (Apoc. 22,20)

Nous faisons des plans pour l’avenir… des plans de carrière… des plans pour l’avenir de nos enfants… et c’est notre devoir de bons parents… de tels plans ne sont pas mauvais.
Mais quels plans faisons-nous concernant ce qui sera le terme et l’aboutissement de notre vie ?
Le retour du Seigneur est-il totalement étranger à nos projets ?
"Tenez-vous prêts, vous aussi, car c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra." (Mt. 24,44)
Cette rencontre du Seigneur qui marquera la fin de l’histoire… en tout cas de notre histoire… fait-elle partie de nos projets : est-elle l’objet de notre espérance et de notre attente ?
"Deux hommes sont aux champs, l’un est pris, l’autre laissé… deux femmes sont au moulin, l’une est prise, l’autre laissée." (Mt. 24,40-41) Cet homme, cette femme, dont parle Jésus, c’est nous… l’un vivait dans l’attente… l’autre s’est laissé surprendre.

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