Le synode diocésain

28ème dimanche du temps ordinaire de l'année A

"Le roi dit : "Allez aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce." Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils rencontraient, les mauvais comme les bons, et la salle fut remplie de convives." (Mt. 22,9-10)

Cette parabole semble dire que Dieu ne fait pas de sélection. Il veut remplir la salle de son festin, et finalement il prend tous ceux qui veulent bien entrer.
Pour participer à nos soirées mondaines, il faut appartenir à une certaine société. Pour assister à un spectacle, il faut payer le prix.
Mais pour le festin sans prix de la vie éternelle, Dieu invite n’importe qui. Il est vrai que beaucoup n’entrent pas : cette invitation, ils n’en ont rien à faire. Mais pour tous ceux qui veulent entrer, la porte est ouverte.

Notre assemblée du Dimanche ressemble un peu à cela. Il n’y a pas de guichet, pas de sélection, pas de contrôle.
Nous ne sommes ni tout à fait des bons, ni tout à fait des mauvais, mais, comme dans le festin de la parabole, Dieu invite n’importe qui.
Beaucoup se disent que le festin proposé est plutôt maigre et ne mérite pas le déplacement. Il ne savent pas quel trésor immense nous est offert. Ils ne connaissent pas Celui qui nous donne son corps et son sang.

On peut aussi se demander qui représentent les serviteurs envoyés par le roi : ceux qui vont aux croisées des chemins et qui invitent tous ceux qui se présentent. Il faut supposer qu’ils représentent chacun de nous, quand nous jouons notre rôle de témoin.
Or il nous arrive de faire des choix et d’hésiter à inviter telle ou telle personne : on se dit qu’elle n’a pas le bon profil.
Ce que Dieu nous demande, c’est, comme lui, d’inviter n’importe qui. Ceux qui répondent, ne sont pas ceux auxquels on s’attendrait le plus.
Un certain nombre de personnes, dans notre entourage, ne découvriront le Seigneur qu’à travers nous. Dieu nous a mis sur leur chemin ; et si nous ne partageons pas avec eux le cadeau immense qu’il nous a fait, peut-être n’auront-ils pas d’autre occasion de le découvrir.

Vous avez fait des invitations pour le parcours Alpha, et quarante personnes sont en train de découvrir ou de redécouvrir l’amour du Christ.
Les équipes synodales auxquelles vous avez participé ont été aussi l’occasion de rencontres avec des personnes éloignées de l’Église.
Vous les avez écoutées, vous avez cherché ensemble des moyens d’annoncer la Bonne Nouvelle… des moyens de rendre manifestes les trésors que nous avons reçus… de rendre visible et tangible à nos contemporains le Règne de Dieu qui s’est fait proche… de leur faire découvrir la tendresse du Christ et sa présence dans son Église.

Le synode nous invite à entrer dans la nouvelle évangélisation. Ce n’est pas l’annonce d’un autre Évangile, c’est une prise de conscience plus vive, par tout notre diocèse, de l’urgence et de la priorité de l’évangélisation.
L’Église occidentale sort d’une période pendant laquelle toute forme d’esprit missionnaire était suspecte et qualifiée de prosélytisme.
L’Eucharistie n’était plus considérée comme le cœur et la source de vie de nos communautés, et la prière n’était plus une priorité.
L’Église n’était pas persécutée : elle s’est autodétruite.

Le synode nous invite à entrer d’une manière renouvelée dans l’écoute de l’Évangile : c’est Dieu qui nous parle et il nous demande de nous laisser habiter par sa parole.
La prière n’est pas une fuite du monde et de ses réalités, c’est boire à la source d’Eau vive pour que l’Esprit Saint fasse de nous des apôtres… c’est faire la rencontre du Christ pour guider nos frères les hommes sur le chemin de cette rencontre.

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