"Il est ressuscité … Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez." Marc 16,6-7

Dimanche de Pâques de l'année B

"Il n’est pas ici" … mais il n’est pas non plus d’un autre monde : il n’est pas devenu étranger à votre univers.
"Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez" … dans cet environnement qui a été le vôtre, dans lequel vous l’aviez rencontré quand il annonçait l’Évangile, et vous avait choisis pour être ses disciples. Là, vous ferez l’expérience de sa présence.

On sait qu’il ne faut pas confondre la Résurrection du Christ et ses apparitions. Sa Résurrection est définitive et de tous les instants, alors que les apparitions n’ont duré que quelques instants.
Quand les apparitions ont cessé, le ressuscité n’a pas cessé d’être présent. Les apparitions ont pris fin quand les Apôtres ont compris qu’il serait constamment présent au milieu d’eux.

C’est en cela que nous sommes concernés. Sa présence, dans son Église, aujourd’hui, ne diffère en rien de sa présence en Galilée, auprès de ses premiers disciples, après sa résurrection.
On peut dire que l’Église, la communauté de ses disciples dans tout l’univers, est le lieu de sa présence.
Jésus est Dieu : c’est en cela qu’il est l’objet de notre foi… mais s’il est présent, ce n’est pas seulement en tant que personne divine.
En tant que Dieu, il est évident que le Christ est présent dans tout l’univers : il est créateur et il nous tient dans l’existence.
Mais Jésus de Nazareth, celui que nous aimons comme notre Seigneur et comme notre frère aîné, est présent également dans sa condition d’homme. Si Jésus est ressuscité, ce n’est pas en tant que Dieu, mais en tant qu’homme… et cela, pour nous dire à quoi les hommes sont destinés.
Par sa résurrection, Jésus de Nazareth : l’homme que les disciples ont côtoyé pendant trois ans en Palestine, reste présent.
Sa résurrection ne le rend pas lointain. Bien au contraire, c’est sa résurrection qui le rend définitivement présent !

Il existe des chrétiens qui croient, tant bien que mal, que Jésus est ressuscité autrefois… des croyants pour qui sa présence aujourd’hui ne représente rien.
Il va de soi que la Résurrection, pour eux, n’est pas vraiment une joie… c’est une croyance dans une vérité : ce qui est mieux que rien… mais il leur manque l’essentiel.
La joie des premiers disciples, ce n’était pas cela : c’était la certitude que celui qu’ils avaient connu et aimé pendant ces années de vie commune serait, jour après jour, présent au milieu d’eux.

Ils ont compris que le Fils unique de Dieu ne s’était pas incarné pour faire un passage dans notre histoire, mais pour rester proche, chaque jour, de chacun de ses disciples : proche de ceux qu’il aime comme ses frères, et à qui il fait partager sa condition de Fils de Dieu.
La rencontre que nous pouvons faire du Christ ne diffère pas essentiellement de celle qu’ont pu faire les premiers disciples, et notre joie ne diffère pas de la joie des premiers disciples.

Retour aux archives