"La gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit." Jn 15,8

5ème dimanche de Pâques de l'année B

Chacun de nous devrait se poser la question : "Quelle est ma vocation ? quels sont mes charismes ou mon charisme au service de l’Église ?"
Vous êtes nombreux à vous être engagés, d’une façon ou l’autre au service de l’Église du Christ. Sans vous poser la question, vous avez mis en œuvre les dons de l’Esprit et vous avez été fidèles aux commandements du Seigneur Jésus : "Celui qui est fidèle aux Commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui." C’est cela : "aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais en actes et en vérité."
Selon saint Paul, nous sommes comme les membres d’un même corps, qui est le corps du Christ, et chaque membre a une place et un rôle indispensable à la vie de l’ensemble : chacun reçoit des dons particuliers pour faire vivre et faire grandir cette Église.

L’important, bien sûr, c’est de travailler : "ce n’est pas celui qui dit : Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le règne de Dieu, mais celui qui met en pratique l’Évangile"… c’est ce que Jésus appelle : "porter du fruit".
Mais on n’est pas obligé de travailler sans se poser de questions : on peut aussi se demander quelles sont les choses pour lesquelles on est fait. Quelle est ma vocation ? Quels sont les talents ou les dons de l’Esprit que j’ai reçus ? Il n’est pas mauvais d’en être conscient : cela peut être source de beaucoup de paix spirituelle.
Pour cela, il est d’ailleurs utile d’écouter les autres : ils sont parfois plus clairvoyants que nous ne le sommes sur nous-mêmes.
Je pense à l’exemple de ceux et celles qui font du catéchisme : certaines ou certains pensent qu’ils ne seront pas capables, et ayant accepté de plonger, ils s’aperçoivent qu’ils ont vraiment ce charisme.

D’ailleurs, "vocation" cela veut dire "appel, et il arrive qu’on soit appelé par quelqu’un d’autre. On dit que pour devenir prêtre, il faut un appel intérieur : le désir de consacrer sa vie au service de l’Église… mais aussi un appel extérieur, que ce soit des responsables de l’Église ou de nos frères dans la foi.
S’il est vrai que chacun de nous a une vocation, chacun peut avoir l’occasion d’entendre cet appel de la part de son entourage, pas forcément de son curé, mais d’un ami, de son mari ou de sa femme… cela peut être un père ou une mère qui dit à son enfant "tu devrais faire ça"… mais il arrive aussi qu’un enfant dise à l’un de ses parents : "tu devrais faire ça !"

La grâce de la Confirmation est un talent que nous avons tous reçu. On n’est pas confirmé pour soi, mais d’abord pour le service de l’Église, c’est à dire des autres : en étant un témoin auprès d’eux.
Mais il n’y a pas qu’une façon d’être un témoin. On peut l’être en paroles : en transmettant la Parole de Dieu, mais aussi en priant, en étant disponible, accueillant, serviable, attentif aux peines des autres, en visitant les malades, en accueillant les chômeurs, en élevant bien ses enfants, en faisant avec cœur son travail professionnel.

La question est donc : "Quel est mon charisme ? Dans quel domaine le Seigneur m’appelle-t-il spécialement à porter du fruit ?"
Jésus dit que nous sommes une seule plante avec lui : il est la vigne et nous sommes les branches. On peut dire aussi que la sève qui coule du tronc dans les branches, c’est la force de l’Esprit qui nous est donnée pour porter du fruit. Il ne suffit pas d’être un seul corps ou une seule plante avec le Christ : tout cela nous est donné pour porter du fruit.
Et si chacun peut découvrir quel est son ou ses charismes particuliers, il pourra d’autant mieux porter du fruit, avec plus de courage et aussi avec plus de joie spirituelle.

Retour aux archives