Le point de départ de cette Parabole : c'est l'écart scandaleux qui existe, aujourd'hui comme au temps de Jésus,entre ceux qui dépensent l'argent sans compter et ceux qui meurent de faim. Il y a une façon de tout se permettre qui est une injure aux plus pauvres :une façon de considérer que, pour soi, rien n'est assez beau !
Ce récit nous révèle également le regard de Dieu sur les hommes et sur ceux qui sont, en quelque sorte, les privilégiés de Dieu.
Et il nous le révèle à travers quelques détails.
Il y avait un riche qui dépensait sans compter pour satisfaire ses caprices !
Qui est-il ?… il est décrit simplement comme "un riche" il est anonyme !
Il y a aussi un pauvre, il est malade et il couche dans la rue mais il a un nom : il s'appelle Lazare.
C'est vraiment une personne ! Le riche ne s'en était jamais aperçu, il le considérait comme inexistant !
Mais pour Dieu c'était une personne… un être unique !
Et voilà qu'ils meurent tous les deux !… Et là aussi, le contraste est étonnant : "Le pauvre mourut et les Anges l'emportèrent dans le sein d'Abraham !Le riche mourut aussi… et on l'enterra !"
Pour le premier la mort est décrite comme une entrée dans la gloire… quant à l'autre, on le met dans un trou !
Le message central de cette Parabole concerne la vie éternelle. Elle est décrite comme l'aboutissement de nos comportements quotidiens… et cet aboutissement est définitif :
"Un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que de là-bas non plus on ne vienne pas vers nous."
On peut noter que Jésus, dans ce passage, fait parler Abraham… peut-être pour éviter de nous donner l'image d'un Dieu qui refuse de pardonner !
Dieu ne rejette personne. Tout le drame vient de l'homme, qui, lui, est capable de rejeter Dieu !
Il va de soi que la perdition ne peut pas être un refus qui viendrait de Dieu… elle ne peut être qu'un endurcissement dans le péché : un choix de l'homme… un refus définitif de se laisser pardonner et de se Iaisser aimer.
Jésus nous met en garde contre nous-mêmes et notre liberté… il nous supplie de nous laisser réconcilier avec celui qui nous aime comme un Père… et qui aime pardonner.
Publié le 2007-09-30