Jésus attend deux jours avant de se rendre auprès de Marthe et de Marie qui l’ont averti de la mort de leur frère Lazare.
En allant à Béthanie, près de Jérusalem, pour rendre la vie à son ami, Jésus sait qu’il sera à la merci de ceux qui ont décidé sa mort.
Les disciples le mettent en garde : "Maître, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider et tu retournes là-bas !" (Jn. 11,8)
Chaque miracle de Jésus est un acte d’amour.
Aller à Béthanie, c’est un geste d’amour : c’est aller rendre la vie à son ami Lazare, et la joie à Marthe et à Marie… mais c’est aussi entrer dans l’engrenage qui va le conduire sur la croix : ce qui sera le geste d’amour par excellence du Fils de Dieu envers tous les hommes.
Cet Évangile nous montre que Jésus prend un délai de réflexion : un temps de prise de conscience et d’acceptation totale de sa destinée.
Il n’hésite pas, mais en même temps, il est homme. Le Fils de Dieu s’est vraiment fait homme, et cet homme connaît l’angoisse et il a besoin de se disposer intérieurement pour faire le don de sa vie.
Là, pendant quelques jours, avec ses disciples, loin de l’agitation et de l’hostilité de Jérusalem, il se prépare.
Si Jésus a eu besoin, plusieurs fois dans sa vie, de ces temps de retraite, il faut supposer que, nous aussi, nous en avons besoin, pour que notre vie ne devienne pas superficielle !
Le Carême est une sorte de retraite que l’Église propose à tous les croyants, en particulier du Jeudi Saint à la Veillée pascale… si toutefois nous vivons cette période avec ferveur, comme un moment privilégié qui nous est proposé pour revenir à l’essentiel.
Publié le 2008-03-09