On connaît généralement Thomas comme l’incrédule qui exige de mettre son doigt dans les traces des clous !
En fait, Thomas n’est pas plus incrédule que les autres Apôtres … simplement il n’était pas avec eux quand Jésus s’est manifesté !
En fait, les autres non plus n’avaient pas cru Marie Madeleine et les femmes qui avaient été les premiers témoins de la résurrection.
"Mon Seigneur et mon Dieu" : c’est l’acte de foi de Thomas.
Il fait un acte de foi en la résurrection… et il fait plus que cela : il croit en Jésus comme on croit en Dieu !
Jésus est un homme, et en même temps une personne divine.
S’il est ressuscité, c’est en tant qu’homme, naturellement !
Mais cet homme ressuscité est l’une des trois personnes divines.
C’est le Fils unique de Dieu qui a pris chair de la Vierge Marie… qui a vécu notre existence humaine pendant plus de trente ans… qui a donné sa vie… qui est ressuscité… et qui reste désormais présent au milieu de ses disciples jusqu’à la fin des temps. (Mt. 28,20)
C’est ce que croit Thomas : il croit en la résurrection… en la présence et en la divinité de Jésus : "Mon Seigneur et mon Dieu." (Jn 20,22-23)
Ce jour-là, Jésus confie à ses disciples la mission de communiquer le pardon de Dieu : "Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils leur seront remis, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus." (Jn 20,28)
Il va de soi que Jésus seul pouvait instituer les Sacrements : lui seul pouvait décider que l’absolution des Apôtres ou de leurs successeurs nous donnerait le pardon de Dieu !
Une telle décision supposait une volonté et un pouvoir divins au départ… mais elle suppose également sa présence tout au long de l’histoire de son Eglise.
Dans le Sacrement, c’est Dieu qui pardonne… lui seul a un tel pouvoir.
Le Sacrement, ce n’est pas une chose qui pardonne : une sorte de mécanisme qui nous donnerait un droit au pardon et nous dispenserait de mettre notre foi dans le Christ… c’est une rencontre avec lui.
Le pardon du Christ, c’est toujours un cadeau.
Que ce soit dans la confession ou en dehors, accueillir ce cadeau, c’est lui dire : "Seigneur, rien de ce que j’ai fait ne me donne un droit à ton pardon, mais je m’en remets à ta tendresse pour les hommes… je n’ai aucun droit, mais je sais que tu aimes pardonner, et je m’en remets à toi."
Le mystère de la Résurrection est la révélation d’une présence : c’est une invitation à vivre en communion avec le Seigneur Jésus présent au milieu de ses disciples.
Cette présence du ressuscité nous est offerte d’une façon particulière dans les Sacrements : ils sont les instants privilégiés de notre rencontre avec le Christ… dans le Pardon comme dans l’Eucharistie.
Publié le 2008-03-30