A la différence de nombreuses paraboles, telles que celle de la veuve obstinée,de l’intendant infidèle ou des talents, celle-ci est une parabole sur Dieu :sur l’attitude et les sentiments de Dieu… elle nous révèle ce qui caractérise le Père : la tendresse, la miséricorde et le désir de pardonner.
Il s’agit bien des sentiments de Dieu, comme on le voit dans le parallèle entre les attitudes et sentiments du père et ceux du fils :
Le père de famille, c’est Dieu… le fils pardonné, c’est chacun de nous.
Dieu, comme ce père, guette notre conversion et ne songe qu’à pardonner au premier geste de contrition… il ne met qu’une condition à son pardon : que nous acceptions d’être pardonnés.
C’est une condition minimale : Dieu ne peut pas exiger moins… et pourtant, ce n’est pas une condition facile… se reconnaître pécheur est une remise en cause de soi-même.
Pour que ce message apparaisse en pleine lumière, il faut arrêter le récit au verset 24. L’histoire du fils aîné, qui lui fait suite, n’est pas une parabole sur Dieu ni sur le pardon !
En réalité, le deuxième fils ne joue aucun rôle dans la parabole primitive… puisque chacun d’entre nous est le fils pécheur… de même que les 99 brebis ne jouent aucun rôle dans l’histoire de la brebis perdue : puisque chacun de nous est la brebis perdue !
L’histoire du fils aîné est pleine d’intérêt en elle-même, mais c’est une autre parabole… et elle est source de confusion si on en fait la conclusion de la première.
Dans toutes les religions, un homme religieux est un homme qui cherche Dieu… mais la religion de Jésus Christ est plus encore la révélation d’un Dieu qui est à la recherche de l’homme.Il veut toujours pardonner… mais lorsqu’il rencontre un coeur fermé, il ne le peut pas… par contre, quand il rencontre un coeur ouvert à son pardon, on peut dire qu’il se fait plaisir !
Le Dieu de Jésus est un Père qui attend le premier signe de conversion pour courir à notre rencontre et nous prendre dans ses bras.
Publié le 2004-09-12