"Ce sont des hommes que tu prendras." Lc 5,10

5ème dimanche du temps ordinaire de l'année C

"L’apostolat des laïcs est une participation à la mission de salut de l’Église : à cet apostolat, tous sont appelés par le Seigneur lui-même en vertu du Baptême et de la Confirmation." (Concile Vatican II, Lumen Gentium, 33)
Ce qu’on reçoit d’un Sacrement, on le reçoit du Christ lui-même. Notre mission d’évangélisation venant de notre Confirmation, elle vient du Christ : c’est lui qui nous appelle.
Mais comme Pierre, on aimerait lui dire : "Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur." (Luc 5,8) Pierre ne se sent pas à la hauteur… et nous, on a envie de dire : "Tu vois, Seigneur, je suis comme Pierre." C’est pourquoi la réponse de Jésus nous intéresse particulièrement : "N’aie pas peur, à l’avenir, ce sont des hommes que tu prendras."

Paul aussi se sent petit : "Moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre" (I Cor. 15,9), cependant il a compris que cette vocation n’était pas le résultat de ses mérites ou de ses qualités personnelles, mais une grâce : "Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu." (I Cor. 15,10). Désormais, son assurance est totale… on peut dire qu’il ne doute de rien : "Je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée … vous serez sauvés par elle si vous la gardez telle que je vous l’ai annoncée, autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants." (I Cor. 15,1-2)

Comment peut-il être aussi sûr de lui, et en même temps plein d’humilité ?
Parce que le message qu’il annonce, n’est pas son message ou son Évangile : c’est l’Évangile du Christ.
Pierre a jeté ses filets sans conviction : il pensait que ce n’était pas le temps ni le lieu !
Il nous arrive aussi de croire que l’Évangile n’est pas adapté, que Jésus aurait dû s’y prendre autrement !
Mais il nous dit, comme à Pierre : "N’aie pas peur !"
Ce qu’il nous demande, c’est simplement d’annoncer sa Bonne Nouvelle. Convertir et toucher les cœurs, ce n’est pas notre affaire, c’est son affaire. Nous ne sommes pas responsables des résultats. Il nous demande seulement d’être apôtres en aimant comme lui a aimé, et en annonçant l’Évangile comme lui l’annonçait.

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Publié le 2010-02-07