Saint Marc conclut son Évangile sur ces paroles de Jésus : "Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé." (Marc 16,16)
Ce qui veut dire que la foi et les Sacrements sont indissociables.
Sans la foi, un Sacrement n’aurait pas de sens, parce que chaque Sacrement constitue une révélation qui s’adresse à un croyant : non pas tant la révélation d’une vérité que la révélation d’une action divine, d’une grâce ou d’un bienfait divin conféré à celui qui reçoit le Sacrement.
Celui qui a la foi et qui reçoit l’Eucharistie sait qu’il reçoit le corps du Christ : il sait qu’il est uni au Christ en vue d’être davantage un seul corps avec lui.
Celui qui a la foi et qui reçoit le Sacrement du Pardon sait qu’il est pardonné par le Christ : s’il regrette ses péchés, l’absolution qu’il reçoit est, pour lui, le garant du pardon divin.
Pour celui qui reçoit le message du Nouveau Testament et accueille la parole du Christ comme une parole de Dieu, chaque Sacrement devient le garant de la présence et de l’action du Christ dans sa vie.
La révélation du Nouveau Testament est unique : c’est une Parole de Dieu adressée à tous les hommes. Un Sacrement est la révélation faite à une personne de ce que Dieu lui donne actuellement.
Sans la révélation de l’Évangile, les Sacrements ne signifieraient rien : ils n’existeraient pas. Mais pour celui qui croit en l’Évangile, chaque Sacrement est la révélation de ce que Dieu fait pour lui actuellement.
Quel que soit le ministre du Baptême, c’est le Christ qui baptise… et dans le Sacrement de Réconciliation, c’est le Christ qui pardonne.
Il est aussi présent dans les Sacrements qu’il l’était autrefois auprès de ses disciples ; et le pardon qu’il donne dans les Sacrements est le même que celui qu’il donnait autrefois en Palestine.
Quand Jésus dit : "Mon fils, tes péchés sont pardonnés." (Marc 2,5), pour le paralytique, c’est vraiment une révélation : c’est la plus importante qui soit. C’est une révélation, dans la mesure où il croit en Jésus.
Pour nous qui avons la foi, chaque Sacrement est une révélation semblable. Celui qui reçoit l’absolution sait que le Christ lui dit actuellement : "Mon fils, tes péchés sont pardonnés."
Il peut dire : "Merci mon Père" au ministre de l’Église qui lui a donné l’absolution, mais il doit, avant tout, rendre grâces à celui qui a le pouvoir de pardonner les péchés.
"Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, lève-toi …"
Le pouvoir de pardonner les péchés est un pouvoir proprement divin. C’est le même qui a pardonné autrefois au paralytique et qui pardonne aujourd’hui dans les Sacrements. Il est aussi proche aujourd’hui de chacun de nous qu’il l’était de ses premiers disciples, et sa bienveillance est la même. Il n’est pas "venu pour des justes, mais pour des pécheurs" (Marc 2,17), et il aime pardonner.
Publié le 2012-02-19