"Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes." Actes 5,29

3ème dimanche de Pâques de l'année C

Comparaissant devant le Sanhédrin, qui était l’autorité suprême en Israël, les Apôtres n’ont pas eu peur de leur faire cette réponse.
Cette parole, qui s’adressait à un pouvoir religieux, exprime aussi la position de l’Église face aux pouvoirs politiques… non pas qu’elle soit une parole subversive, bien au contraire.
Elle signifie que l’Église du Christ a ses lois : des lois qui sont parfois plus exigeantes que celles de la société civile.

L’Église exige le respect des personnes bien plus qu’un État, dans la mesure où elle interdit toute forme d’injure ou de mépris.
Elle exige le respect du bien d’autrui et de sa réputation bien plus qu’un État, dans la mesure où elle interdit toute forme de calomnie ou de fraude, y compris celle qui consiste à abuser du système.
Elle exige le respect de la vie bien plus qu’un État, dans la mesure où presque tous les États modernes autorisent l’avortement.
Elle exige le respect du mariage évidemment bien plus que l’État !
Mais en cela, elle n’est pas subversive de la société.

L’Église du Christ estime qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, mais elle n’est pas terroriste.
À la différence de bien des États, elle ne cherche pas à imposer ses lois par la contrainte, même si parfois, dans le passé, il lui est arrivé de s’écarter de l’Évangile sur ce point.

L’Église revendique seulement la "liberté religieuse" : la liberté d’observer ses propres lois, et il lui est arrivé souvent, dans le passé, comme aujourd’hui, dans certains pays, d’être persécutée pour cela.
Elle revendique aussi le droit de dire que le respect de ses lois serait un bien pour tous.
Une société qui aurait un tel respect des personnes, un tel respect de leurs biens, un tel respect de la vie, et un tel respect du mariage, serait évidemment une société plus saine.

Elle ne demande pas à l’État d’imposer la loi morale par la contrainte.
Elle lui demande, au moins, d’éviter les lois qui encouragent et subventionnent la débauche, l’avortement, ou les unions contre nature, estimant qu’une telle société s’auto-détruit.

Ce que revendique l’Église du Christ, depuis les Apôtres, c’est la liberté d’observer la Loi de Dieu.
Elle estime qu’une telle loi serait bonne pour la société, mais elle ne prétend pas l’imposer par la terreur, elle revendique seulement, pour les disciples du Christ, le droit de le croire, de le faire et de le dire.

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