Le premier chapitre de l'Evangile de Saint Marc est une présentation de Jésus : de sa personnalité divine et de sa mission dans le monde.En commençant son récit par le Baptême de Jésus, il nous le présente, dès la première page, comme l'une des trois personnes divines.
Dimanche dernier, Saint Jean nous livrait le souvenir de sa première rencontre avec Jésus. Son récit donne l'impression que rien d'important ne s'est passé, et que rien n'a été dit ce jour-là : c'est seulement le récit d'une rencontre ! Mais, en vérité, une telle rencontre est une des raisons d'être de notre foi.
Il nous arrive de faire la rencontre du Seigneur : de faire l'expérience de sa tendresse… et dans ces moments-là, il ne nous demande pas de lui faire des discours, mais de demeurer avec lui… comme Jean et les premiers disciples.
Aujourd'hui on revient au premier chapitre de Saint Marc… il nous laisse moins de temps pour rêver.
En deux lignes il nous résume, à la fois, le ministère de Jésus et son message. Il disait : "Les temps sont accomplis, le Règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle." (Marc 1,15)
Autrement dit : "Laissez-vous guider et remettre en question, pour découvrir ce trésor caché : cette Bonne Nouvelle, telle que les hommes n'en avaient jamais entendue avant que les temps ne soient accomplis."
Il n'y a que Saint Marc pour résumer ainsi en deux lignes le ministère de Jésus et son message.
Ensuite, également en deux lignes, il nous raconte l'appel des premiers disciples, leur réponse, et la mission qu'il leur donne : "Jésus leur dit : Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Et aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent." (Marc 1,16-18)
Ce Règne de Dieu qui s'accomplit aujourd'hui pour chacun de nous, est la Bonne Nouvelle par excellence… et tout naturellement ce don immense se présente comme un appel à devenir pêcheurs d'hommes.
A l'inverse, si nous n'avons aucun souci d'être missionnaires, cela indique que ce Règne de Dieu, qui nous est offert, nous laisse pratiquement indifférents… que nous ne l'avons pas reçu comme une Bonne Nouvelle, et qu'il n'a pas transfiguré notre vie.
Si c'est le cas, c'est une invitation urgente à nous poser la question : "Qu'est-ce que je fais de la grâce de ma Confirmation ?"
A l'occasion du Carême, certains vont se priver de chocolat et de quelques autres produits.
C'est bien !… Mais cet Evangile nous suggère également un autre effort de Carême. Il consistera, 30 secondes par jour, à se poser la question : "Qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui pour être missionnaire… pour montrer ou transmettre ma foi ? … qu'est-ce que je pourrai faire, demain, pour l'être un peu plus ? Quelles ont été les occasions manquées… et qu'est-ce que je vais faire pour rattraper un peu les choses à la prochaine occasion ?"
Ce n'est pas une question facultative… parce qu'évangéliser est un acte d'amour.
Publié le 2006-01-22