Je vous citais, la dernière fois, des paraboles qui montrent que l’envoi en mission, qui est la conclusion de l’Evangile, n’est pas un message isolé.
Elles montrent également que l’insistance de Paul VI et de Jean Paul II ne sont pas des exagérations de circonstance… mais qu’elles sont sont la traduction fidèle de l’Evangile.
Tous les deux nous rappellent l’urgence d’être missionnaires… et ils affirment que cet appel s’adresse à tous… pas seulement aux prêtres et aux religieux, mais à tous les fidèles laïcs.
Regardez l’Evangile… les paraboles qu’on a citées s’adressent à tous : elles ne sont pas réservées aux Apôtres.
Vous avez entendu cet appel… et, généreusement, vous vous êtes mis en route à la suite du Seigneur Jésus.
Vous saviez plus ou moins dans quoi vous plongiez… et vous avez plongé.
Mais, de temps en temps, vous avez des états d’âme.
Si cela peut vous rassurer : c’est normal !
L’évangile nous dit que Jésus lui-même a connu la tentation… le jour où il est parti en mission !
Jusque là tout allait bien pour lui à Nazareth… la vie était sans problème … tout le monde était content de lui dans son village.
Mais dès qu’il a commencé sa mission… ce pourquoi il était fait… est venue également la tentation !
Dans les évangiles, ce qui précède immédiatement la vie publique de Jésus, c’est le séjour dans le désert et la tentation.
A partir de ce moment également, on voit que son entourage ne le comprend plus !
Même sans dramatiser… voilà ce qui nous attend plus ou moins.
Le disciple, nous dit Jésus, n’est pas plus grand que son maître.
Quand nous nous sommes lancés dans l’aventure des Cellules d’évangélisation, ce n’était pas sans réflexion.
Mais de temps en temps… avec le de recul… on a le sentiment d’être embarqué dans quelque chose qui nous dépasse.
Eh bien ne croyez pas que je vais chercher à vous rassurer !
Il est évident que cela nous dépasse !
Si nous avions le moindre doute sur ce point, là nous serions vraiment inaptes, vous et moi, à une telle mission.
Le Seigneur ne nous demande pas d’imaginer comment on sera missionnaires demain… il nous demande de plonger… parce que la mission pour laquelle il nous envoie, c’est avant tout son œuvre.
“Mettez-vous en tête que vous n’avez pas à préparer votre défense”, nous dit Jésus (Luc 21,14).
Ce qu’il nous demande de cultiver, avant toute chose, c’est l’amour fraternel et la prière : qui sont les fondements de la mission.
La prière, quelle que soi la forme qu’elle prenne, est avant tout une rencontre du Seigneur.
Mais il est vrai aussi que l’adoration eucharistique donne à la prière une dimension ecclésiale ou une dimension communautaire… et que la règle de vie des cellules nous demande de donner une heure par semaine à cette adoration.
Dans ce but, le Père Frasez avait institué, dans la Paroisse, l’adoration continue de l’Eucharistie.
Il y a généralement quelques personnes présentes, souvent étrangères aux cellules, ce qui est heureux, cette adoration étant ouverte à tous.
Mais il importe que les cellules continuent de jouer un rôle de moteur dans cette forme de prière… qui est un signe visible de la place que nous donnons à l’amour du Christ.
Nous reviendrons, la prochaine fois, sur le sens de l’adoration eucharistique.
Priez pour que je sois fidèle à ce temps d’adoration.
Que Dieu vous bénisse.
JCP
Publié le 2005-04-11