On disait, la semaine dernière, que l’essentiel est l’amour et la rencontre du Christ… et l’Église est précisément un moyen voulu par Dieu : un moyen de communion avec son Fils.
On peut dire de l’Église universelle qu’elle est le lieu de la rencontre du Christ, puisqu’elle nous donne la Parole du Christ et les Sacrements qu’il a faits pour continuer sa présence.
Mais c’est dans les Églises locales que chacun de nous peut faire cette rencontre, et faire l’expérience de l’amour fraternel.
Si les évêques confient à des prêtres les communautés paroissiales, c’est pour qu’ils les nourrissent de l’Eucharistie et de la Parole.
Mais ceux et celles qui ont le désir de vivre intensément l’amour du Christ et l’amour fraternel ressentent la nécessité de communautés ecclésiales à échelle humaine… ce que Paul VI et Jean Paul II appellent des “communautés ecclésiales de base” telles que les groupes charismatiques, les équipes Notre-Dame… plus anciennement les équipes d’Action Catholique, ou plus récemment, nos Cellules d’évangélisation.
Ces “Églises à échelle humaine” ne sont pas opposées aux communautés paroissiales, ni à l’Église universelle… puisqu’elles nous aident à vivre intensément la vie sacramentelle (qui est généralement paroissiale)… ou à vivre la foi et la sainteté (qui sont celles de toute l’Église).
Vous qui en avez fait l’expérience, vous savez à quel point nous avons besoin de l’Église et d’une vie ecclésiale à l’échelle d’un petit groupe pour mettre en pratique l’amour fraternel… pour nous laisser évangéliser et pour devenir des témoins plus crédibles… et aussi pour rencontrer celui qui nous dit : “Là où deux ou trois sont réunis à cause de moi, je suis au milieu d’eux.” (Mt 18,20)
Ce qu’on peut résumer en disant que le Christ a confié à son Église la Bonne nouvelle et les Sacrements, pour que ceux qui croient cet Évangile et pratiquent ces Sacrements puissent le rencontrer et l’aimer.
Une telle rencontre est personnelle, mais elle se fait dans l’Église… et plus elle est profonde, plus on découvre ce qu’on reçoit de l’Église.
Notre appartenance à l’Église se situe à plusieurs niveaux :
Nous appartenons à l’Église universelle.
Lorsque nous rencontrons des communautés catholiques à l’autre bout du monde, notre sentiment d’unité dans la foi est généralement plus fort que celui de nos différences. Nous nous sentons également concernés par tout ce qui se rapporte au Pape, à ses décisions, à ses interventions dans le monde… et notre émotion est forte lorsque nous avons l’occasion de l’approcher, à Rome ou lors de ses voyages.
Nous avons aussi le sentiment d’appartenir à un diocèse : d’être sous l’autorité pastorale d’un successeur des Apôtres… et sa présence dans notre paroisse est, en général, un moment vécu intensément qui ravive notre conscience d’appartenir à l’ “Église apostolique”.
Cependant, il va de soi que notre vie chrétienne est essentiellement paroissiale : qu’il s’agisse de la nourriture spirituelle de la Parole ou celle de l’Eucharistie… c’est là que nos enfants sont initiés à la foi et aux Sacrements… c’est là que nous donnons du temps au service de l’Église et que nous avons des relations amicales et fraternelles entre croyants.
Quant à la famille, bien que ce soit la cellule d’Église la plus restreinte, il s’y vit des réalités chrétiennes et ecclésiales d’une extrême importance.
Les enfants et les adolescents qui sont régulièrement présents dans nos Eucharisties appartiennent, pour la plupart, à des familles pratiquantes.
La catéchèse que la Paroisse propose à tous est importante : c’est une dimension essentielle de la mission… c’est une occasion unique, pour des enfants qui ont peu reçu dans leur famille, de rencontrer des témoins de la foi… et ce qu’ils reçoivent de cette façon les marque pour la vie.
Il n’en reste pas moins que le témoignage d’une famille, fidèle à la pratique de la prière, du service fraternel et des Sacrements, est décisif… et s’il existe une communauté pratiquante, qui est le noyau de la vie de l’Église, cela vient, en très grande partie, des familles chrétiennes.
Le témoignage de foi donné par les parents aux enfants est essentiel.
Les plus grands Apôtres ont un rôle limité par rapport à celui des familles. Aucune action missionnaire à long terme ne peut se passer d’elles.
Une action missionnaire est d’autant plus pertinente qu’elle accompagne et soutient les familles dans leur mission de transmission de la foi… c’est aussi en ce sens que la catéchèse est un aspect fondamental de la mission.
Tout cela pour vous dire qu’une famille est une cellule ecclésiale… une Église domestique… et que sont rôle est immense.
Que le Seigneur bénisse vos familles : qu’elles soient un lieu de rencontre du Christ.
JC.P.
Publié le 2010-01-25