Notre engagement dans les “Cellules” signifie que nous n’avons pas de doute sur l’urgence de l’évangélisation.

Notre engagement dans les “Cellules” signifie que nous n’avons pas de doute sur l’urgence de l’évangélisation.
Cet engagement veut dire également que nous ne nous sommes pas contentés de penser que d’autres pouvaient le faire.

 

Dans la Parabole de la lampe sous le boisseau, Jésus donne l’exemple d’un comportement qui n’a pas de sens : allumer une lampe à huile et faire en sorte qu’elle n’éclaire pas ! La mettre sous un couvercle assez grand pour qu’elle ne s’éteigne pas… tout en étant indétectable !
C’est un comportement que nous avons tous rencontré et qui a pu être le nôtre dans le passé : considérer la foi comme une affaire privée… une chose dont on ne parle pas… Parler de sa foi, ça ne se fait pas !

“Quand on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur son support et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.” (Mt 5,15)
Il en va de la foi comme de la lumière d’une lampe à huile… elle est faite pour être manifestée de toutes les façons possibles, et pour éclairer notre entourage.
“De même, que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant ce que vous faites de bien, ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux.” (Mt 5,16)
Il va de soi que ce message ne s’adresse pas uniquement aux Apôtres ou aux ministres ordonnés.

“Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient insipide, avec quoi peut-on le saler ? Il ne vaut plus rien; on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes.”(Mt 5,13)
Un aliment sans sel est insipide (par définition) mais on peut le manger, faute de mieux. Mais en supposant que du sel devienne insipide… il ne peut servir strictement à rien… il n’est bon qu’à être jeté.
Or nous, les disciples du Christ, nous sommes choisis par Dieu pour être le sel de la terre… ce qui veut dire que si nous devenons insipides, notre foi n’a aucun sens : nous sommes juste bons à jeter, dit Jésus.

Nous avons le désir d’évangéliser : d’être sel de la terre et lumière du monde… mais on n’évangélise pas sans l’église… on a besoin d’une communauté ou d’une structure ecclésiale.
Vous savez que Jésus n’a pas écrit. Il n’a pas confié sa Bonne Nouvelle à du papier, mais à une communauté : à son église.
C’est l’église qui est dépositaire de l’évangile et qui est chargée de le transmettre : c’est la “Tradition” qui remonte au Christ.

Pour transmettre la foi nous avons donc besoin de l’église universelle… mais aussi de l’appartenance à une cellule ecclésiale à échelle humaine.
Paul VI disait que la Mission d’évangélisation accomplie par les “communautés ecclésiales de base” est “une espérance pour l’église universelle”.

Notre choix est une chance… on a mis le doigt dans un engrenage qui nous a entraînés dans toute sorte de choses !
On pourrait imaginer une nouvelle béatitude : “Bienheureux ceux qui mettent le doigt dans un engrenage, ils y passeront tout entiers !”
A celui qui s’est contenté de conserver son talent, dit Jésus, “on retire même ce qu’il a”. (Mt 25,29)
Il a pensé qu’il lui suffisait de garder la foi… il ne s’est laissé embarquer dans rien ni par personne… il s’est méfié de tous les engrenages !
Il a gardé son talent… mais il n’a rien fait !
Il a gardé la foi qu’il avait reçue… mais il n’a rien fait pour la transmettre.
Une telle foi n’a pas de sens… comme un talent enterré ou une lampe allumée qu’on conserverait sous un couvercle.

Un de nos engagements essentiels est la prière… en particulier sous la forme de l’adoration eucharistique… en sachant qu’en cas d’impossibilité on peut prier autrement (on l’a dit abondamment) !
Mais si les exceptions deviennent si habituelles que la majorité des membres des cellules ne sont jamais là… quelque chose ne va pas !
Au plan pratique, il sera difficile de maintenir l’adoration dans la Paroisse … alors que des Paroisses bien plus petites y parviennent.

Il ne s’agit pas de nous angoisser. Ce n’est pas la culpabilité qui doit nous pousser… c’est l’amour du Christ.
Mais l’amour n’est pas la facilité. Jésus nous demande un amour qui va jusqu’à donner sa vie : un amour qui se révèle dans la fidélité.

Comment concilier vie de famille et mission ?… Je ne sais pas !
Je sais qu’il faut le faire… que c’est urgent et nécessaire… mais je n’ai pas de recette toute faite.
Les recettes, c’est vous qui les trouverez… ou qui les avez déjà trouvées … aidés par le partage fraternel.

Jésus ne donne pas des recettes pour tout… il nous demande de les inventer ! A l’exemple de l’escroc de la Parabole, il veut que nous soyons d’une inventivité infatigable.
Il souhaite que les fils de lumière se donnent autant de mal que les fils de ténèbres pour trouver des solutions à leurs problèmes ! (Luc 16,8)
C’est pourquoi il dit aussi : “Soyez rusés comme les serpents et doux comme les colombes.” (Mt 10,16)

Méditez ensemble l’un ou l’autres des textes cités.

Que Dieu vous bénisse pour cette année de Mission qui commence.

JCP

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