Jean le théologien 3

La Lumière véritable qui éclaire tout homme est venue dans le monde.
Il était dans le monde et le monde a été fait par lui
et le monde ne l’a pas connu.
Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. (Jn 1,9-11)

"Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu." Il est venu, mais il n'a pas détruit la liberté des hommes, lui le créateur de la liberté.
Il a révélé la tendresse de Dieu, mais il n'a rien imposé, parce que la foi ne s'impose pas… et l'amour ne s'impose pas.

Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom,
qui ne sont pas nés du sang,
ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme,
mais qui sont nés de Dieu. (Jn 1,12-13)

Le Verbe est auprès de Dieu… et il est “divin”… et toute autre réalité fait partie des créatures : “Tout, par lui, a été fait”.
Au plan des “natures”, l’écart est infranchissable… et pourtant, à ceux qui le reçoivent, il donne le pouvoir “de devenir enfants de Dieu.”
Ce pouvoir dépasse toute possibilité naturelle ou créée : “ils ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme.”
Cette naissance “de Dieu” est une “grâce”, un don gratuit : “De sa plénitude en effet, tous, nous avons reçu, et grâce sur grâce.” (Jn 1,16)

Naître “de l’Esprit”, c’est naître “d’en haut” (ou “de Dieu” - Jn 1,13) :
Jésus dit à Nicodème : “En vérité, en vérité je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. Ne t’étonne pas si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.”
(Jn 3,5-7)

Caïphe “prophétisa que Jésus devait mourir… non pour la nation simplement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu qui étaient dispersés.” (Jn 11,51-52)

Tel est le projet de Dieu et la raison du salut donné par le Christ.

Jésus ressuscité dit à Marie Madeleine : “Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.” (Jn 20,17)
Il est venu à nous, et il nous a faits renaître de l'eau et de l'Esprit, pour partager avec nous sa condition de Fils : pour que son Père soit aussi notre Père. Il l'était déjà, mais les hommes ne le savaient pas. Désormais ils savent qu'il sont aimés de Dieu de l'amour le plus intense qui soit, et ils peuvent répondre à son amour.

“Voyez quel amour nous a donné le Père, que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes … Bien aimés, maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous savons que lorsqu’il paraîtra, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est.” (I Jn 3,1-2)

Nous sommes déjà enfants de Dieu… mais nous sommes appelés à une filiation éternelle qui nous rendra “semblables” au Christ.

Vous voyez que le Prologue de l'Évangile de saint Jean peut nourrir votre heure d'adoration hebdomadaire.
Vous voyez également que ce temps est un cadeau de Dieu qui nous est donné pour répondre à son amour.
Et vous savez que ce temps n'est pas une fuite des réalités, mais un moment où toute notre vie se remet en ordre… c'est aussi la source de la mission, puisque la mission consiste à conduire des frères et des sœurs vers la rencontre du Christ.
Une des formes de votre mission d'évangélisation pourrait consister à inviter tel ou telle à vous accompagner pendant votre temps d'adoration.

Frères et sœurs aimés de Dieu, que le Seigneur vous bénisse.

Retour aux archives

Publié le 2011-11-28