En définissant un dogme l’Eglise ne fait jamais du nouveau… elle met en garde contre ce qui compromet l’héritage dont elle a reçu le dépôt.
A part le Credo, qui s’inspire des professions de foi baptismales, la plupart des dogmes ont donc une formulation négative.
Ils sont définis à l’occasion d’une erreur… qui serait un obstacle à la transmission de la foi.
Pour approfondir notre foi, il est bon de connaître les dogmes principaux, qui nous éviteront de retomber dans les erreurs les plus grossières du passé.
Mais il importe bien davantage de connaître l’Ecriture Sainte.
L’Ecriture est beaucoup plus qu’un garde fou qui indiquerait des limites… c’est un jaillissement de vie.
Chaque nuance de cette parole est une nuance de la pensée de Dieu.
La richesse de son inspiration est inépuisable… c’est véritablement Dieu qui parle au cœur de chacun d’entre nous.
Il nous faut constamment évangéliser notre comportement… mais aussi notre conception de Dieu… notre conception de la morale… de la prière… de la sainteté… notre conception de l’amour. Ainsi, notre fidélité sera de plus en plus grande à la tradition qui vient du Christ.
Quand on étudie les Pères de l’Eglise, c’est-à-dire les grands théologiens des cinq premiers siècles (généralement des évêques et des saints)… on est frappé par leur façon de prendre au sérieux l’Ecriture.
Ils sont nourris de l’Ecriture et ils s’appuient constamment sur elle pour se garder de toutes les déviations qui menaçaient l’Eglise.
Comme eux, il nous faut cultiver ce désir de fidélité totale à la parole du Christ.
Ce qui suppose qu’on la connaisse… et qu’on s’en nourrisse avec ferveur.
C’est ainsi que nous pourrons évangéliser nos comportements et notre vie quotidienne… mais aussi devenir évangélisateurs.
On évangélisera par le témoignage de notre vie, en étant serviteurs et en étant fraternels… mais aussi par le témoignage de notre parole.
Il ne faut pas sous-estimer l’importance de la parole.
L’Ecriture est une parole inspirée… au départ, elle nous a été donnée par l’Esprit… et, à l’arrivée, elle est l’instrument par lequel l’Esprit peut toucher les cœurs… et changer la vie de ceux que nous évangélisons.
Nous n’avons aucun pouvoir de convertir qui que ce soit… Dieu seul peut convertir… mais il nous demande d’évangéliser !
Si nous sommes fidèles à sa parole… il pourra, lui, agir dans les cœurs.
On revient ainsi à la nécessité de se nourrir et de se laisser profondément transformer par la Parole de Dieu… pour que notre comportement et notre discours en soient le reflet fidèle… de sorte que nous soyons les instruments ou les serviteurs de l’Esprit.
Evangéliser… transmettre fidèlement l’Evangile… c’est ouvrir une porte à l’Esprit Saint dans le cœur de nos frères.
Certains osent à peine entrouvrir la porte… tournant autour du message et cherchant des excuses à ce Dieu qui leur semble plutôt maladroit !
Si l’Evangile nous embarrasse… si nous croyons pouvoir mieux faire… c’est mauvais signe !
Il est vrai que l’Evangile demande à être bien compris… il est vrai également qu’il faut adapter le message à chacun, et le formuler dans un langage actuel … mais il ne faut, en aucun cas, l’édulcorer.
On ne peut pas l’améliorer… on ne peut pas faire mieux que Dieu !
Plus on vit de cette Parole, plus on est en communion avec le Seigneur Jésus qui nous l’a donnée… et avec l’Esprit qui est principe de notre foi… mieux on transmet à nos frères cette Parole… plus on ouvre grande la porte à l’Esprit qui suscitera en eux la foi… et qui les introduira dans la communion du Seigneur Jésus.
Il nous faut donc connaître le Nouveau Testament et le transmettre… nous laisser évangéliser… pour être vraiment serviteurs de l’évangile.
Que Dieu vous bénisse… et vous donne l’amour de sa Parole.
JCP
Publié le 2005-10-17